Le
13 mai dernier la région des Pays de la Loire organisait à
Saint-Nazaire une réunion publique dans le cadre de son opération
PDL 2040. Naturellement Bretagne Réunie a organisé une
manifestation pour protester contre ce qui était manifestement une
opération de propagande. Et naturellement j’y ai participé.
Ce
qui m’a frappé, de l’extérieur, c’est le faible nombre des
participants et qu’ils soient dans leur écrasante majorité des
politiques ou leurs dépendants (assistants, chargés de mission,
hauts fonctionnaires territoriaux, acteurs économiques impactés par
la commande publique. Cela se voyait d’ailleurs dans leur manière
de se présenter et de s’habiller. Le petit peuple nazairien,
pourtant sollicité par une intense campagne de publicité était
totalement absent.
Étant
resté à l’extérieur, je ne me prononcerais pas sur la qualité
des interventions. Jean-Louis
Garnier, qui n’est pas de mon bord politique mais que je
respecte, les juge sans intérêt. J’ai tendance à le croire. Il
ajoute que la moyenne d’âge dépassait largement les 60 ans, ce
qui montre bien le degrés d’intérêt de la population
nazairienne.
Les
Pays de la Loire n’intéressent que ceux qui en vivent.
Quant
au projet lui-même... il suffit de se projeter cent ans en arrière
et de se demander à quoi aurait ressemblé un Pays-de-la-Loire 1940
établi en 1913 pour se rendre compte de son inanité. On peut faire
des paris raisonnables sur l’avenir mais vouloir le prédire avec
un minimum de détail est le plus sûr moyen de se ridiculiser.
Sauf
qu’il ne s’agit nullement d’un exercice de futurologie.
L’objectif est de légitimer un projet politique – et la
structure qui le porte – en le présentant comme issu d’une
consultation de la population – ce qu’il n’est pas. Il sera
alors facile à l’aréopage qui l’a élaboré de dénier toute
validité aux projets rivaux qui eux s’inscrive dans le cadre du
débat démocratique.
En
gros décider à la place des électeurs, au seul profit du clan au
pouvoir.
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